samedi 28 février 2009

Grain de toi


Poser les yeux sur elle quand elle parle
se dire "je l'embrasse, je l'embrasse pas ?"
bien regarder sa peau , elle nue dans le bain
essayer de cacher le trouble.
S'atteler dans le noir à redessiner les contours
trop de grains de beauté
mes mains les lisent en braille
un grain de toi un grain pour moi
une virgule entre deux grains, un point d'exclamation !
As tu criée ?
trop appuyé le velour a marqué
je devrai caresser pour expier la faute
la sentence est terrible
mis à genoux je m'exécute
il est encore tôt et la nuit sera longue

lundi 23 février 2009

Tout ce qui reste


Veille d'un départ et dèjà revenu
quand tout s'efface et tout commence
ai porté mes bagages du bout des doigts
pour les poser et ne pas les ouvrir
tellement plus léger et si facile
partir en se disant il y avait avant , il y a maintenant
Si agréable de s'enfoncer dans ces ruelles
sachant qu'aller plus loin c'est disparaitre encore

Je suis donc... une trace est faite
balancier d'un côté prêt à recommencer
figure tentée sur la poutre
pieds nus les yeux fermés.
Je suis donc... j'ai perdu
trop avancé vers la sortie
on ne cherche plus les issues
je dois dormir bercé par le roulis.

Je suis et... ne tiens pas en place
tout doucement le cercle diminue
ce qui m'attire occupe tout l'espace
cette rencontre n'a rien d'un imprévu.
Je suis ... de ce que j'étais différent
du voyage je n'ai rien noté
je me souviens de cette main dedans
de cette main serrée
et puis posée, et puis glissée

vendredi 6 février 2009

chandelle


Je soufflerai sur la chandelle
cette lumière ne sert à rien
qui tout nous montre du chemin.

Moi qui cherche des étincelles...imprévisibles
ou l'histoire n'est pas à lire...mais à construire
je préfère tes nuits sans lune...noires
le toucher et les impressions...violentes
de ces sentiments qui jaillissent... et qui détruisent
les constructions cimentées doutes ... et compromis
comme promis je t'aimerai, te garderai, te chérirai
liés sans fils par des anneaux...bijoux
J'ai acheté, j'ai échangé avons signé l'accord
alors qu'une main eu suffit... posée
sur ton épaule ou sur tes seins
et oubliée ainsi, simple déclaration
-"je ne peux me passer de toi ... ce soir
demain je te regarde et j'écris un nouveau poème."
-"Chiche"
et de nouveau il finira, froissé, en boule au fond de l'estomac, ou affiché en évidence... des bouts de moi tout ruisselants de toi.

mercredi 4 février 2009

Nuit de chine...


C'est une nuit bizarre
pluie dehors, pluie dedans.
C'est une nuit trop longue
à desserrer un à un tous les crans.
C'est une nuit à manquer d'air
à soupirer et à gémir, à se lever pour rien
se tenir nu face au chauffage.
C'est une nuit d'envie
envie d'amour et de carresses
envie de peindre envie d'écrire.
C'est une nuit bilan
qui laissera ses traces,
nuit d'écoute et d'attente,
à controler son souffle et soupeser ses peines.
Une nuit sage et etouffante
ni nuit de chine ni nuit caline
juste une nuit tendresse
qui n'en finit jamais...

Pourtant le jour s'est bien levé

lundi 2 février 2009

Quelques pages de plus

Je craquerai une allumette
pour allumer ta cigarette
je ferai la vaisselle
pour le plaisir des mains dans l'eau
les poserai sur toi brulantes
et te dirai "je t'aime"
tu m'aimerai aussi
et ce serai facile
ta cigarette terminée
de me poser tout à côté
glisser le bras sous toi
et dans le noir reprendre ma lecture
tourner les pages avec le doigt
faire attention ne pas corner ta peau
il est tard mon amour, on dors ?

rrrrrrrrrr (il n'y a qu'elle qui le fait bien! )

vendredi 30 janvier 2009

Issu de quoi ?

"Au nom du père, du fils et... de la haine"


J'ai remonté les traces, sur cette route.
Quelqu'un est passé avant moi,
quelqu'un a traversé ces bois.
A bien chercher j'ai retrouvé la flaque,
j'y ai vu mon visage se fondre dans les pas
sous la surface quelques signes et... j'imagine
moment privilégié, geste fugace
poussé un cri peut être, peut être pas
passé sa main dans les cheveux pour signifier la fin ?
debout et rhabillé, courru pour rattraper le temps perdu ?
pas une fuite, juste une envie... pressante...
de construire une vie... en décousu
une de jetée, deux de jetées les dés en sont jetés
et sur la table il ne posera rien,
car il n'a rien .







mercredi 21 janvier 2009

Je dis je sais


je dis je fais je te regarde et je m'approche
je touche et si ma main remonte
dans tes cheveux
c'est que le noir m'attire.
Je dis je fais je te regarde et j'imagine
que sur ta route peau de soie
les voyages seront tragiques
sans assistance et sans retour.
je dis je fais j'y laisserai sans doute
le peu de raison qu'il me reste
et porterai plus haut encore
les fils d'émois que patiemment je tisse.
Je dis je fais tout ça en navigant
sur tes courants épidermiques
bien loin des routes acceptées
candidat unique au naufrage.

...bon sang, mais qu'est ce que l'aventure est belle !

je dis je sais... que tu n'es pas à raisonner, qu'il n'y a rien à perdre à se laisser glisser sans décider du cap.
Je dis je sais... que l'eau est claire, et chaude, que dans la poche tout est filtré, que l'on sait dèjà tout puisqu'au final il ne restera rien. Alors il n'y a plus rien à dire, il n'y a qu'à laisser dire et laisser faire.

dimanche 18 janvier 2009

Onze douze treize... espère

(Photo T. N)


Un deux trois soleil
tiens aujourd'hui il pleut !
j'espère une visite,
J'attends un coup de fil,
j'écris un nouveau texte.
Je regarde dehors, la porte ne s'ouvre pas le téléphone est muet les mots ne viennent pas.
Alors je compte jusqu'a cent et quelque chose va se passer...
.
Quatre cinq six réveil
et c'est dèjà la nuit,
j'espérais une suite,
je prévoyais de nouveaux souvenirs,
j'avais cru voir s'ouvrir la porte.
Je m'étale un peu plus, j'ai de la place, mes textos SOS partis, il est demain.
Alors je cesse de compter... je dors
(et je rêve "le verbe aimer serait il autre chose qu'un verbe usé ?...)

mercredi 7 janvier 2009

noyau de fruit


Je me suis cru perdu, j'avais fui
Je m'étais oublié
trés haut sur une branche
sur un mur sous des feuilles
séché sur une coupe
tombé et roulé sous un meuble
ectoplasme de fruit

Quand des yeux quand des doigts

arraché au buisson
pour porter à la bouche
cajolé à la langue
et la marque des dents
sur ma belle peau ma peau de pêche
dépêche toi de croquer
de croquer, d'y croquer, d'en croquer
le bon morceau
d'en sucer le noyau
à mordiller jusqu'au plaisir
à cracher à nouveau
au centre d'un sillon
et peut être qu'alors
avec tes mains expertes
repoussera et reviendra plus beau le fruit
ne se cachera plus
suscitera les convoitises
mais, confiant
résistera et attendra le bon moment
se laissera tomber sur toi
bien mûr éclatera et laissera couler
entre tes lèvres
le meilleur des desserts
(et rien n'est anodin et si je coule en toi j'y laisserai des traces et cette trace, nous lui donnerions un prénom, un prénom féminin, genre un prénom à répéter souvent)

vendredi 2 janvier 2009

Sous sommeil


Dans mes bras endormie
en frissons maintenue
sous sommeil.

Ses armes en bord de lit
marquent le risque aigu
de l'éveil.

Sa peau terre Adélie
se laisse visiter toute
aux doigts, à l'oeil.

Son ventre Amazonie
entrainera la main chaloupe
au seuil.

Et... si s'élève le cri
pour souligner l'effet
devra se gémir muet... car...

Je n'admet aucun bruit... quand mon indienne dort.

samedi 27 décembre 2008

toi aussi ?

Et en as tu aussi
un amour cheveux noir de jais
une perle adorée difficile à aimer
une écharde d'envie si gravement plantée
impossible à oter?

Et en as tu aussi
un sentiment si peu rendu
des mots offerts si peu lus
dessin esquissé et perdu
coeur blessé et corps nu ?

Trop nu, ai bien trop froid ce soir !

Il va pleuvoir,ou il va pleurer !

mercredi 24 décembre 2008

Voici voilà

Ce blog à un an et quelques.
Des maux traités en mots, changés en émotions
La thérapie fonctionne.

Merci à vous.

La goutte


posée tout doucement la main glissée
glissée du sein au ventre posée
posée attardée laisser les doigts glisser
glisser plus bas et tout au bord posés
posés sur la blessure à aimer glissés
glissés d'un bord à l'autre apposés
posés plongés brulés au souffre glissés
glissés tous les mots en cordage posés
posés du bout des lèvres glissés
glissés avec la langue posée
posée à préciser la route glissée
glissée à dénouer le doute posée
posée a récolter la goutte glissée
glissée à parfumer la suite posée
posée sur une lèvre glissée
glissée coulée entre les seins posée
posée au tout début à attendre la main déjà prête à glisser... plus bas

vendredi 19 décembre 2008

Toi mon indienne


debout dèjà sur le sentier... découverte
prête à la lutte, nue et si forte
toi mon indienne
au moindre mot sensible
toi ma sirène
peau souflée goutelettes
toi ma gitane
vétue cheveux et perles
toi ma promesse
source chagrins source carresses
ma fantaisie mon point fort mon point faible
mon ange noir ma tragédie ma fable
ma solution et mon problème
mon quart mon demi et mon tout
ma décoction
mon alibi
ma cible
toi mon indienne
et moi, une ombre attachée à ton ombre
... le jour, la nuit !

lundi 15 décembre 2008

Pauvre fou

Un pauvre fou
venu à nu
venu parce que perdu
pour se chauffer à vous.

Un fou

Gavé de vous
a bien tout lu
partagé du vécu
bien conjugué le nous

des fous

une bande de loups
tous ensembles perdus
ont amorcé la mue
ils vont enfin s'aimer, c'est fou !!

samedi 13 décembre 2008

L'amour parfait


L'amour parfait est une cerise
rouge bien sur
sucré et doux
choisi au coeur et à la main
à croquer chair sucer noyau.
L'amour parfait se laisse faire
se danse avec le ventre
tandem adossé au tempo
au gré des sentiments.
L'amour parfait doit s'étioler
use et abuse de mots choisis
calcule la puissance et assure ses plis
joue recyclage et réchauffé.
L'amour parfait sent la cuisine
le tablier et les serviettes
tout à ranger sans oublier les miettes
les draps de lit passés machine.
L'amour parfait fait des envieux
ceux qui vivent un amour défait
et qui se lancent à déclamer le mot "amour"
en espérant qu'il rime enfin... avec secours.

mardi 9 décembre 2008

Assaut de sable


Le voilà donc cet état
entre deux eaux
le moment où...
le moment de ...
à l'équilibre un peu facile.
La voilà donc cette figure
non imposée
à mi-chemin
cet espèce de champ, où pousse l'herbe
Le voilà donc le geste
précis et leste
de défaire sa veste,
jetée sur une chaise
je suis là je m'asseoit mais je ne reste pas
difficile à poser, les mots, qui construiront le socle
les bases se délitent et glissent entre les doigts
assaut de sable, enfant pleure à la destruction
de ce qui doit tomber et se laisse mener.
Le jeu emportant les chandelles
flammes éteintes, le coeur se refroidit
le risque d'érosion, enfin,
crée le frisson et il est temps
de rattraper la main, pour ne plus la lacher.

mardi 2 décembre 2008

Le verbe aimer...


Et nos baisers ne sont
que des baisers
et nos carresses sont
détenues en laisse
et si le jour d'aprés est juste
un jour aprés
et si l'unique amour est
unique ce jour... aprés ! ?
Car rien ne reste et ne doit s'installer
et surtout pas le verbe aimer
le verbe aimer n'est rien d'autre
qu'un verbe usé.
Embrassée au matin
avec le vent le goût s'efface
avec le soir il ne reste de trace
quand on s'enfonce au moins
au moins... les sentiments remontent
ou le besoin.
Qui aurait cru que la vie
que la vie, à la fois si belle et si sale,
se couche dans le lit
et se lève si pâle