mercredi 7 décembre 2011

Austérité



L'été ne dure pas rien ne dure
carcasses éparses jonchent notre avenir
aujourd'hui tout là bas et demain
et les armes à fourbir enfin
jette toi dans le feu car c'est ainsi
que nous redresserons la tête
Je sens les mots déjà frissonnent
j'entend des hurlements les bêtes sont à bout
je suis un loup, vivement le carnage
la rue et je suis nu
on ne me prendra rien et je vais me servir
à la gorge des maîtres

vendredi 21 octobre 2011

Je, tu, nous...

Je tuer moi
tu vouer moi
nous jouons ou, à quoi ?
A voir ou à revoir
à tout défaire
ou hisser sur un site
ardeur à déclamer conquête
et mon drapeau moulé
sur grain de chaux, ta peau, à toi
enroulée sur tout moi
émois émois reste un peu là
ruisseau ose couler rimel et larmes
sécressions sous passions
je tu et nous
noyade c'est au mieux
le reste ... c'est comme on veut.

samedi 15 octobre 2011

"Quand j'aime" et autres...




Quand j'aime

Quand j'aime je compte
les jours, les nuits,
les fois ou oui, les fois ou non,
les mots en trop les mots en manque
Quand j'aime je compte trop
l'amour ne se calcule pas.



Nos fils

A se croiser, se suivre, se doubler
s'y croire, se la jouer
nos fils entremélés nous rappelent qu'il y a
un début et une fin de part et d'autre...
d'un enchevètrement sans nom.



Tout ce qui se fait

Tout ce qui se fait se paie
rien ne se perd
j'ai même gardé la facture
si d'aventure de mon pied
je révélais ton ossature.
Alors entre tes dents...
je glisserai la note.

A padre



Mon île


Il est une île cernée de fonds profonds

il est une île inabordable




Le goût


Goût sur la langue sel de la peau

Goût en mémoire calé en fond d'écran

Partout ou la main passe se presseront les lèvres

Un goût des goûts, plus rien n'est dégoutant

Sitôt les yeux fermés plaisir ruisselle

Un goût des goûts tout est à l'avenant

Lentement le désir porte mon envie d'elle.





jeudi 13 octobre 2011

3ème oeil



Eructation providentielle
ainsi s'occupera de tout
soucis du plaisir visuel
sous agression focale
De mon doigt qui ne montre plus
à cet oeil-oeilleton lié
rivé trop occupé
pour ne participer à rien
un pas de plus vers l'au-dessous
vers l'en-dedans.

dimanche 9 octobre 2011

Usure





Un autre jour et tout se pose

des imbrications se délitent, assemblages à d'autres doses

Silence et ombres s'associent

vitesse lente sous des ouvertures choisies

Matin, le temps est fou de continuer

juste un pas dehors et c'est fait

Usure, affaissement et polissage

tout doux, le monde au lever parait sage

jusqu'au déluge







samedi 3 septembre 2011

3 enfants et un amour

Une porte et je m'échappe
un avion et je m'envole
une flaque et je me noie
un nouveau toit mais avec toi.

La fin et je m'y voit
l'enfer et j'y vais droit
femme d'attache et pour toujours
1, 2, 3 et 4 amours


mercredi 27 juillet 2011

Coup de vent








Ecoute !... tu entend ?... C'est un silence dégueulasse !


Surement le téléphone serait perdu ou brisé


ailleurs peut être le grand amour


la lassitude, l'ennui


à l'inverse trop d'émotion


sentiments en dilution


ou bien seraient ils trop forts ?


Une route en construction


pour une autre à l'abandon


Une tornade dévaste tout


notre maison y est restée


Ecoute encore écoute...


c'est un silence ... dégueulasse

gentil garçon !




Plus je dors et moins je veille
moins je veille et plus on m'endors.

Je suis un garçon gentil
encaissant tous les coups bas
je suis un bel abruti
choubidou choubidouba

J'en suis là on me le dit
mais je répond que c'est moi
mon coeur se nourrit de plis
Choubidoubi choubida

Plus je dors et moins j'y crois
il ne faut pas s'inquiéter
je n'ai pas l'air que l'on voit
je suis ici, je vais là !

mercredi 20 juillet 2011

histoire de baignoire

J'effacerai les traces
accroupi sous la douche
j'y reste trop c'est louche
mais rien n'est efficace
et puis...je n'ai plus d'eau
et... je ne frotte plus
peur d'abimer la peau
épiderme éperdu.
Tatoués ces souvenirs sont beaux
ammoncelés en masse
se recouvrent de gangue
décor à histoires d'O
Pour changer dés demain
J'irai bien prendre un bain
m'assoupir en baignoire
sarcophage d' ivoire
robinet suinte l'ambre
s'y scelleront mes membres

Je ne me lave plus


j'ai trop besoin d'histoire

lundi 4 juillet 2011

gazelle



Mais ou sont passées les gazelles
mineur de fond les as tu vues
elles allaient folles des rues
à la recherche de leurs ailes.

Lizzy il est un vide ce soir
le corps soupoudré de poussière
semble se lever puis... s'effondre
un soufle encore et se disperse
désespérante peine
Lizzy il est un drole d'état depuis
rendez-vous manqué de justesse
je repasserai vers chez toi
pour juste nous et un peu de repos

Mais ou sont passées les gazelles
le coeur s'est laissé piétiné
par cette étrange chevauchée
à l'odeur de désir sensuel




En souvenir de ces heures bleues
de ces femmes baisées par la mer
de cette lutte échec et mat
de ce... salaud de crabe

mercredi 15 juin 2011

Une seconde à peine!



C de mon coeur dessus dessous
tout à exploser ses répliques
C de mes pieds et mains serrés
de ma peau et mes os lassés
que doit se nourrir la machine.
Compression prête à exposer
pièce de musée ou prouesse
suite à promesse dépecée
il se repasse pour la millième
le film de l'amer en 3 D.
Obstacle qu' il voudrait toucher
avant qu'il ne s'exhibe à d'autres
une pellicule est chargée
Je crie " tournez!" et tu te tourne
"coupez!" je garde cette image
une seconde à peine.

samedi 19 mars 2011

"Supplément de mensonge"


Un nouveau Thiéfaine
un ultime, un autre, un pas de plus, un bout de peau
traces de sang, il est vivant, couvert de boue
il marche encore.
Un nouveau coup au coeur
celui qui m'accompagne
celui qui reste
reste surtout, ne t'en vas pas car j'en veux plus
pour d'autres mots
Un nouveau Thiéfaine et ses maux
"J'ai longtemps Kiffé dans la boue
sur de longs chemins chaotiques
en transmutant le je en nous
dans une alchémie romantique
mes action d'amour dévaluées
m'ont laissé des larmes à crédit
et maintenant je viens m'annuler
devant ton lapis lazuli..."

vendredi 11 mars 2011

Fil de nous


Installée du mauvais côté
Je partais préparer l'histoire
Dés le départ tout est faussé
On m'a griffé une autre étoile.

Et ce trop long voyage...

De l'innocence exposée nue
Allaient tyrans marquer la peau
Classement de nos vies ténues
Réduites à simples numéros.

Et dans nos poings fermés...

Les unes aux autres nous étions liées
Sentir l'amour les insupporte
De nos mains dans le froid glissées
Nous en vivions de toutes sortes.

Et leurs regards glacés...

Il n'est plus de temps à pleurer
Fil d'émois élève l'essaim
De nos soeurs paupières fermées
Enlacées sur d'autres chemins.

Et sous nos yeux ce paysage...

Je pense déjà à demain
Mais je choisirai d'autres trains
Ou mes souvenirs barbelés
Par tes mains seront libérés.

Et nos corps retrouvés...

jeudi 3 mars 2011

Changer les draps

J'ai des souvenirs en draps bleus
point de satin et point de soie
de la peau de toi et de moi
s'il te plait n'ouvre pas les yeux !

Ah, je t'avais dit de ne pas ouvrir les yeux!!!
Alors tout est foutu.

jeudi 20 janvier 2011

Les mots


Ou ont bien pu glisser les mots ?
et de la main cessé le trait.
Manque de satin de coton
maladie portée au cerveau
car les yeux clos aussi
trop de lumière trop attiré.
Oh mon dieu être un fruit
par ses soins recueilli
tout au creux déposé
que je soit cette mûre
cette simple cerise
prêt à croquer craquant
qu'elle m'entende enfin
Dans un jardin temps suspendu
A tirer son regard attiré par pitié
sur un buisson la baie ouverte
toutes épines émoussées
à tomber dans le bol
suicide au sucre
jusqu'a sa bouche
mon jus pris en dessert.

vendredi 26 novembre 2010

En Rolls


Je roule en Rolls chauffeur aux pieds fourchus foutu foutu j'ai compris le message maudit et détesté sur le devant des fleurs et sur l'arrière carosse prêt à la fuite.
Je cours sans but fouette et déchire consommé et détruit étendart en lambaux sentiments se disolvent au vent .
Je joue mon rôle acteur inpennitent toujours le bon profil mais la bête est lachée les dégats sont considérables.
Je sent venir besoin d'exhiber mon poison dessin de mon trait d'encre noire tout sera gris et noir exposé sur ton coeur poignardé .
Je laisse choir de mes poches à vider tout un voyage , il neige sur l'Atlas tu crois ?


En Voyage
Le coeur marche et un jour, s'arrête.
Allongé sur la route
le corps suinte et tout disparaît
charogne
a nourri d'autres vies.
Décidément
définitivement utile.

mercredi 10 novembre 2010

Dans mon cou


Dans mon cou j'ai l'audace affichée comme trace
coquelicot bien dessiné au format de ses lèvres
alors rester ainsi, protéger le bijou
dorénavant de ce cadeau je deviens fou
Je ne finis plus rien en tout je recommence
capable d'espérer je regarde brûler
prêt a ressuciter mon cadavre livide
je me laisse cueillir
faner enfin... entre ses mains

mardi 9 novembre 2010

Labour

Fil étiré de soi tiré tel fil des tripes
en soie, rien ne se voit
trace infime suinte d'émois
une pousse jaillit de moi et croît
que corps à peine usé hurle de joie
et voilà c'est tout moi, tout est là.
De ces mains nues à monter le bûcher
bien ordonnés les bois à m'y jeter
mémoire aphone, sans souvenir des plaies
et les enfants porte ouverte échappés
de ma vie champ de blé
qu'il ne reste que labourer
et tout retravailler.
Tracteur traine les mots
rien qu'un monde en travaux
tête levée tout débraillé et sot
graine de funérailles cherche terreau
fragile tel une plante en pot
le monde sera beau
une fois seul'ment les yeux fermés.

Pourtant ce monde bouge , résiste et grogne
et dans les rues, avec les autres nous n'avons peur de rien ni de personne
et le champ du possible est vaste, tellement vaste, peut être alors demain les yeux qui s'ouvrent ?!