jeudi 10 juin 2010

Pate de toi


Son corps sucré pate de coing
sous la douche sirop de menthe
doucement glisse sur la pente
dans le bain chantilly vanille
à consommer avec le doigt
mon doigt s'immisce.
Meringue posée sur la langue
ce soir au goût de mangue
se laisse fondre en fond de gorge
mon dessert pour finir
dans un instant, c'est toi.

samedi 5 juin 2010

Alcool


Alcool bu, qu'il ne reste rien
il est des peines à nettoyer
chemin tout tracé vers le vide
ongles rongés, au plus profond s'est réfugié l'amour
toi mon amie ne lache rien, il reste peu
de mes lambeaux transpire encore un feu
brûle oh oui brûle réchauffe moi
tombe les cendres comme une pluie
vésuve ou stromboli tout me conserve
trouvera ou trouvera pas le corps enseveli
celui qui s'apaise en marchant s'affaisse et prie
je ne crois pas car il n'existe rien
rien d'autre qu'une flamme, à suivre,
à suivre et à souffler
... mais je n'ai plus de souffle

lundi 31 mai 2010

Vu d'en haut, vu d'en bas


Montés, entre les gouttes évaporées, jusqu'aux nuages
dans le silence et dans les brumes s'effraient les anges.
C'est de là haut que se constatent les naufrages
c'est loin de tout que se mesurent les ravages.
Printemps pluvieux dont nous nous souviendrons
chemins boueux et sentiments décomposés
tous les efforts pour avancer au mieux nous blesserons
souillés et fatigués nous voilà enlisés
ainsi toutes traces effacées
et cette idée lancée d'un ailleurs surprenant
nous servira un épilogue désespérant.

La vie est belle les caresses n'engagent en rien .
Sur son coeur je me presse, ses seins sont les plus beaux,
une âme éblouissante qui change tout en or ,
aucun plaquage sur la surface la sincérité s'y expose.
C'est le temps des cerises il faut mordre les fruits
à peine entre les dents la pulpe se répands
la bouche en est friande les insectes butinerons
sur le corps épuisé allongé au soleil taché de suc
ultime choix ultime offrande
un ventre ou festoyer... à coups de langues
une carcasse en devenir
la fin et le début ou du plaisir à accepter... tout simplement

mercredi 26 mai 2010

Cheveux des fous


Cheveux, collés mouillés tout emmélés souillés suintant l'amour.
Battant, sur le sourire, accrochés à la lèvre ouverte offerte.
Cheveux, foncés défaits noués aux doigts et arrimés toujours autour.
Iront, posés coupés, soudés au corps reparti, anéanti livide, inerte.
Gardant, le souvenir de l'éclat des ébats, instants brûlants.
Si courts...si longs... intenséments... uniques

Il n'est de vrai que l'immoralité et l'exception, il n'est de vrai que le toucher, les mots souflés simple caresse. Il n'est de vrai que le partage sans contraintes, que l'impulsion tendresse, que les cheveux défaits et les mains attirées.
Il n'est de vrai que ce qui paraît impossible et fou, il n'est de vivants que les fous

mercredi 12 mai 2010

Sans les mains


A travailler, si je veux bien,
je veux travailler par plaisir
et si mes plaisirs font désordre
tout rangement n'est pas de mise
A m'exprimer, si je veux bien,
je veux m'exprimer par envie
et si mes envies font désordre
en désordre je reste en vie

Sans les mains je l'aurai touchée
sans les yeux bien trop regardée
sans m'arrêter l'ai lu
en diagonale l'ai parcourue
par des chemins tordus
des idées farfelues
par un bout ou par l'autre
pris par l'angoisse ou par la fièvre
dans l'urgence, dans l'attente
toujours avec passion
et la tête empoisonnée
se serait laissée emporter
vapeurs acides du bonheur
en appui sur des murs fragiles
et toutes ces couleurs posées
par mes doigts tirées de mon âme
ne seraient pas si pour paraître
je m'étais glissé dans ce moule
à briser.

Sans les mains et sans les yeux
juste sentie juste imaginée
doucement me serai collé
millimètres de sa chaleur
millimètres de son odeur
toujours plus prés jusqu'à y croire
une fable une belle histoire
ils se sont croisés sur la route
y'a une route
on y croit qu'est ce que ça coute ?

lundi 10 mai 2010

Aprés le poison


Il ne bat plus, rien ne circule
rester debout est un mystère
argument tout trouvé
pour s'exposer à ses griffures
regarde je suis nu, facile
pour mieux sentir l'attaque
voit je vacille, m'effondre
et ce soleil absent
je sent pourtant une chaleur
et c'est ce coeur qui vit tout contre moi
qui me redresse
je ne tomberai plus
j'ai les deux mains saisies
visage sur sa poitrine
la brume s'est levée il était temps
ce temps pourri avait raison de moi

vendredi 30 avril 2010

envers


Et il s'est construit d'erreurs
a marché tout en travers
jusqu'a préférer l'envers
plus de raisons d'avoir peur
même le diable est contrarié.

Tous les fruits seront mordus
tous les philtres seront bus
la coupe est pleine à verser
il n'emporte aucune clef
nulle porte ne résiste.

La retenue n'est pas de mise
il n'écoute plus les consignes
la dernière ligne droite
sera longue, tortueuse
infréquentable et tragique.
.
Tous les démons à sa suite
cherchent à ralentir sa fuite
peine perdue contre l'espoir
espoir habillé de noir
et regard halluciné.

mardi 6 avril 2010

Ma fleur


Et je m'accroche encore et fort
et je m'approche et je suis presque mort
Hourrah !
Je n'ai ni la clef ni l'envie
et je tuerai pour cette jungle
murir souffrir mourir et rire
tendre le fil comme élastique
arrachées toutes ces pétales
c'est le printemps je cherche encore
cette fleur introuvable
qui ne pousse sur rien
qui ne fleurie jamais
qui se cache pour exister
qui ne s'expose que pour mourir
cette fleur introuvable
que j'ai saisie entre mes doigts
soustrait à la lumière
ma fleur.

"Je ne sais ce qui me possède
et me pousse à dire à voix haute
ni pour la pitié ni pour l'aide
ni comme on avouerai ses fautes
ce qui m'habite et qui m'obsède"
Aragon

dimanche 4 avril 2010

Entrefils

Tout passe par le fil
tout s'étire de nous
garde la trace ainsi
par lambeaux accrochés
des plaisirs et des plaies
s'exposant sur la laisse
tendue.
Tout passe par le fil
nous poursuit par le lien
tout nous porte à céder
engager la négociation
jamais un mot plus haut que l'autre
jamais le dernier mot
pas même un mot
se taire

vendredi 19 février 2010

Sous l'avalanche la plage


Et de la neige sur les sommets
perdues la vue l'envie
comme à attendre le ramassage
ordures en coin de rue
mains dans les poches
coincé sous l'abribus
fragile et ridicule.
Et de la neige et de la neige
bonhomme petit bonhomme
fragile et ridicule
visage fond les aspéritées sont gommées
là une porte ouverte ! ici comme un refuge
attendre que se produise l'effet de souffle
de sa bouche peut être ? Mais c'est trop tôt !
s'enfuir!
vers les sommets, la neige
attiré par les avalanches
se laisser engloutir, refuge encore
choisir son sauveteur
attendre et réclamer ... son souffle... à elle
"Ah te voilà enfin !!
tu te rends compte j'y étais presque
déjà les membres sont gelés le coeur ne battait plus
j'ai du quitter ma route ou je n'en avais pas ?
je ne sais plus trés bien ... ah mais, tu es perdue aussi !?
sur une plage !?
Oh, flute !!! loupés encore
mais il me reste un peu de vie
je viens la partager , garde moi une place
que je me perde à tes côtés"
tu sait que moi aussi j'aime la mer
et puis la vie est belle

mercredi 3 février 2010

Pétale


Si entre mes doigts un pétale
lequel, dernier, ai je arraché ?
bien sûr je n'ai rien vérifié
les bons comptes, et c'est fatal,
ne sont pas tant amis que ça.
Pourtant combien j'en ai rêvé
de finir sur "à la folie"
ou de crier "passionnément"
de chuchotter "beaucoup, beaucoup"
de murmurer "je t'aime"

Vivement la saison des fleurs

dimanche 24 janvier 2010

L'histoire aprés...

Elle a suivi la goutte dans sa déroute
du doigt.
Chassé le doute
cherché en elle et dans son coeur dentelle

Un objet contondant pour arrondir les angles
pour frapper sur la table marquer jusqu'au dedans
laisser sa trace savoir d'ou elle vient.

Délaisser les mots pour les traits
elle y pense elle pourrai
abandonner ceder au désespoir
elle peut aussi se laisser choir

Mais si c'est un jour gris
à renverser de l'encre
un jour à geindre un jour à peindre
Mais si sa bouche n'ose plus
tracer le destin en alexandrins
elle sait saisir la main lancer l'assaut
mordre d'amour offrir et prendre
poser le pied et entrainer
son spadassin... se perdre... dans son sillage
Elle sait le cri de la victoire
elle sait se recouvrir du drap
et écouter l'histoire
et cette histoire finit toujours bien
... ma puce, alors... dors .

jeudi 14 janvier 2010

Amour


Cheveux touchés de la main effleurés
sensations ville offerte j'en pleurerai
la peau ne se refuse à rien
s'il suffit de tout perdre pour être bien
oublions tout sauf ce qui nous détruit.
Si la vie se la joue coupe de fruits
je la croque et j'en craque, en pressure le jus.
S'il vous plait pas de jugement
sincèrement offert, ému
je porte en moi un gisement
j'aime et je suis aimé
un gisement

dimanche 10 janvier 2010

sortie de doute


Si tout échu
si pèlerin voyage en vain
alors les bras baissés devenus inutiles
n'indiquent plus que gestes
d'obeissance.
Les outils confisqués
et contrôlée notre vitesse
nos corps flashés devenus muets
sourires niais sur des photos
sanctions.
Je te suit tu me fuit
l'absolution récompense la soumission
moutons ou boeufs le choix devenu cornélien
scelle un peu plus nos destinées tracées.
Heureusement plantes gelées repartiront
sorties de route toujours possibles
heureusement pression
rend les combats à perdres
indispensables
Je consomme et je me consumme
ce soir il serai temps
de retrouver l'envie de peindre
j'ai besoin de montrer
que l'envers plus beau que l'endroit
que l'interdit plus exitant

jeudi 31 décembre 2009

Boum !!!


Il est minuit je t'aime
hier je t'aimais moins
demain je t'aime plus.
Il n'y a que moi que je déteste
et je ne suis que dynamite prêt à la dispersion
si tu entends le Boum!!!
ouvre les bras tu sentira mon souffle chaud
Il est minuit je t'aime
et toi... tu m'aimes ?!

jeudi 24 décembre 2009

Sucre et Sel


Sucré salé et les doigts à sucer
traces jusque sur la poignée
lettres d'amour de mon sel saturées
marquées à larme blanche
tout est laché corps froissé à flanché
sur le velin s'est répandu
l'essentiel posé en pâture
le geste suspendu sur le jeu du pendu
pas eu le temps parcourir la surface
trop attiré par l'impression d'espace
que cette feuille est grande !!!
J'ai bonne mine
à ainsi creuser à la pioche
pour quelques grains de sel
quand de nos corps entremélés
n'exhale que le goût du sucre
chauffé à caraméliser
quatorziemme dessert, le lien.
Sucré salé et les doigts à sucer
traces partout
et ce soir de ma langue,
je nettoie... tout .

Merci

dimanche 6 décembre 2009

Soirée Colombe colombine

Un cercle, quelques amis, des mots
soirée colombe Colombine
une photo des grimaces, Anna
un verre, deux, peut être cinq ou six
blanc impression douceur
presqu'une soirée infirmières
rouge de fièvre
c'est le virus mon dieu , vite un vaccin !!
c'est du bonheur mais il est tard je rentre
je rentre mais je l'ai vue
sur l'autoroute
j'ai vu un oiseau blanc
j'ai vu une amie s'envoler
il peut pleuvoir demain ça je m'en fous un peu
j'ai vu des gens heureux
les gens heureux ça rend heureux.

samedi 5 décembre 2009

Une évidence


Si je savais j'inventerai des mots
des mots bizarres tête en bas tête en haut
Si je savais je noierai le poisson
j'enfoncerai les portes ouvertes
martellerai des slogans convenus
injecterai plus de poison
Oui mais voilà je ne sais rien...
J'ai juste en moi une évidence

Si j'avais su bien façonner la construction
les échaffaudages scellés
coeur riveté à corps
sentiments bétonnés.
Si j'y croyais vraiment
le batiment s'élèverai encore
jamais fini, toujours plus haut
une marche aprés l'autre en mouvement perpétuel
enchainant les étages fuyant vers un sommet
inaccessible toujours plus attirant
sommet ou l'air nous manque
à bout de souffle juste la force
de murmurer contre elle
avant d'abandonner de peur d'entendre la réponse
mains collés aux oreilles
A peine vue et toute une évidence
survivre à cette guerre, mourir d'une mauvaise paix ?