samedi 4 juillet 2009

Autres choix

Brûler Chelsy, il faut surtout brûler.

Léger léger, tout est léger
distrait semble apaisée la faim
prête à l'emploi la vie, docile
soyeux les draps et installé l'été
la main ne cherche plus, le corps toujours collé
facile facile, tout est facile
posés et accrochés les sentiments
posés et accrochés ?
et cette envie bon sang et cette envie !!!
de lancer le compte à rebour, d'improviser une autre suite.

Pesant pesant, tout porte peine
un peu besoin de perturber le plan
difficiles à respecter les consignes et si tentant
d'accélérer le rythme, provocations gratuites
appuyer sur la plaie, grimaces
à dégueuler bile et boyaux
afficher l'autre face
inconvenant bizarre
bien plus fou bien plus vrai
autrement plus grisant
de naviguer au jour le jour
l'embarcation en feu , je brûle et... j'aime ça.

Suite en ZIGZAG

mercredi 1 juillet 2009

Rats


J'abattrai les cloisons je tomberai les constructions
suivi de la vermine, armée
et la raison du plus petit l'emportera.
Appliquerai chorégraphie, gestuelle
danserai sur les immondices, balai
éclairé par la lune, complice
les uns aprés les autres, obstacles en ruine
s'émièterons jusqu'a finir, poussière...
et la foule effrayée se raliera au roi des rats
demandera sa récompense, se souviendra du geste
exécutera le salut, postera les missives, vidange.
Et quand seront tous là et que le jour se lèvera
pourront se regarder en face, verifier la défaite
les valeureux
n'oseront plus ouvrir les yeux,
repartiront en se disant:
"Dans 60 ans peut être?",
ne se souviendront pas qu'hier déjà, que demain surement
prêts à tout cautionner dés que le noir...
mais le soleil reviens et les outils changent d'usage
les langues s'autorisent à demander pardon, prier.
les corps se plient et les salissures essuyées
Alors tout passe, tout en vitesse, tout de travers
jamais solide l'ossature
jamais refermées les blessures
toutes les mains glacées
tout en limite, extrème
tous les plats sans saveur
et nos histoires aussi, à peine supportables
tout apprêtés pour la photo
tout sourires et dents blanches... pour la photo
alors que déjà il fait sombre et que les premiers rangs piétinent
l'armée des ombres attends les ordres
en embuscade, prés de chez vous
hier Hennin Beaumont et demain ?...






samedi 20 juin 2009

Une souris verte...


Enroulé à la main, lové contre le sein, blotti au creux des reins...
mon sang froid reptilien se nourrit de son feu.
Il faut changer pourtant, abandonner l'abri !
Vider ses poches sur la table
bouts de papiers griffés de mots, monnaie
quitter pantalon et chemise, nu
partir à pieds rien sur le dos
caprice osé, il faut oser s'enfuir dans la rosée
demain la vent, la pluie
et puis la nuit ... s'en fout!
chantera sa chanson:



"Une souris verte
qui courait dans l'herbe
je la matte au fond des yeux
je sais je fais des envieux
ceux là qui me disent
croquer des cerises
brise les banquises
affole la bise... "

A travers champs laisser des traces
du monde partout du monde, même la nuit
et des questions, la peur sur les visages
courir plus vite
le premier arrivé au pont aura la solution
mais là aussi du monde !
le spectacle était il prévu ?
Peut être même des volontaires pour aider à sauter
"j'y étais j'ai touché la bête
méchante et agressive
mais nous étions nombreux sur elle
avons pu la pincer la mordre avant de la jeter
fait moins la fière écrasée sur les pierres
va nous polluer la vue de quelques temps encore
puis vermine saura y faire à dépecer,
alors enfin...nous serons bien,
libres de chercher à nouveau...une autre cible."

Couché, la tête sur le rocher, je dors enfin
je rêve que je cours encore
je pense à Diosamante, la fin de son histoire
Jodorowski, le fou, abhorre le respectable
et c'est trés bien. Cessons de méditer !
Il me reste des choses à faire,
tout à l'envers ce sera mieux et vrai
rentrer dire à C qu'elle me manque
reprendre la mesure
entre un amour qui meurt et un qui nait
préparer la déclaration :
"ma chère C, je remarque que mes tourments
grandissent quand vous vous éloignez!
est-ce donc de l'amour?
je crois."

Humm, encore faudrait il que je puisse
me l'avouer à moi !
Mais qu'il est long! mais qu'il est bête!
Tiens, l'a presque mérité ...
le saut...
du haut du parapet.!!!

jeudi 11 juin 2009

Tétris ou le Bestiaire

Lumière du matin

Lumière su soir

Quelques mots sur la toile, quelques lettres et c'est TOUT.
Recomposer l'inexprimable malgrés le noeud serré
tout en morceaux et s'il ne reste que des restes alors...
il ne reste plus rien . ME voici arrivé au bout ?

Viens marchons un peu !!

Dans ce tapis de feuilles, tout en dessous
glissons nous dans l'humus
cotoyer la vermine qui nettoie tout
charogne et charognards ensembles, le monde entier est là.
Ne MANQUE que l'amour ? Mais non ! Mais non !
Sent ces odeurs, écoute donc ces frottements, c'est ça l'amour!
DEs mouvements sous le draps végétal , un baiser mortel se prépare.
Tu trembles, tu as peur ?
Creuse donc de tes mains terrier, enfonce TOI
mais même ici chasseur par la fumée te sortira
t'exhibera pour exprimer sa haine
tu as vécu tout en dessous bien au dessus de lui
reste donc là, regarde!
le travail ici se termine, nécrophages au repos, bien mérité
les mouvements d'amour s'estompent
la nuit a du tomber, le temps passe si vite...
dés lors qu'on vous abuse.
Sortons, la fête bat son plein
comme il est agréable de promener
tout au milieu de ceux qui tôt ou tard...
finirons sous les feuilles.

mardi 2 juin 2009

En friche


Sur le devant, un champ
et sur l'arrière un bois
au milieu une terre en friche.
Rien n'y est prévu , tout y pousse
de l' inutile au superflu.
Lieu de passage sans escale
il ne s'y trouve aucun abri
pas même un arbre ou s'appuyer.
Ne s'y cachent les amoureux
couchés les corps seraient griffés
et les heures sont si semblables
sur une terre dont on se fiche.
Sur le devant , un champ
et sur l'arrière un bois
au milieu une terre sèche.
Ce serai le lieu ou j'habite
pas de clotures pas de portail
un chemin à peine marqué
on ne vient pas vous y chercher.
Allongé paupières mi-closes
au milieu de ce monde en friche
de cette terre dont on se fiche
on peut rêver que tout est beau
entouré de coquelicots
et que déboule le chaos
embarqué en pleine tempête
submergé par ses propres larmes
créer rizière à arpenter pieds nus
pour du plaisir exactement,
condamné à perpétuité
à oublier grotesque et fade
raison jetée en fond de cale.
Enfin pouvons ouvrir les yeux
le corps dévoré de vermine
retrouve à présent son prestige
débarrassé du décorum
c'est un squelette qui se lève
fait un bouquet de fleurs fanées
pour le ficher entre deux côtes
J'ai la médaille et son revers
ainsi vétu je repart à la fête
les mots n'ont qu'a bien se tenir
je n'en ai pas fini...
je recommence

samedi 30 mai 2009

Y'a une route

Ta peine bien plus grande que la mienne
et dans la tête, l'orage
Tes yeux bien plus clairs que les miens
et ces palais étranges ou tu promènes nue
La vérité sans protection, émue
portée jusqu'a la ligne,ténue
Limite, presque sans suite, perdue
prise dans le maillage, tissus
Sur un chemin qui mène à rien
que l'on prend parce qu'on y est bien
Dans des pièges qu'on sent de loin
dans lesquels on saute à pieds joints
Plaisirs diffus à consommer de-suite, s'en fout
la vie n'est rien tout reste à faire
Promenons nous alors au fond du gouffre
se juge mieux le danger, vu du fond
Y'a une route et on la suit
on la suit même si rien ne luit
on l'arpente quelle que soit la pente
Ta peine bien plus grande que la mienne
mais y'a une route et tu y marches... vivante.
C'est déjà çà !?

mercredi 27 mai 2009

D'ou ma peine vient


Tetris en assemblage, bribes de coeurs
c'est sous la lune et les étoiles
que peuvent éclater les douleurs
lorsque peau sucrée peau saline
se cherchent, se manquent
une pause, je me repose je m'endors
parti chercher le rêve si le retrouve, je reviendrai... peut être.
Pour l'instant marche les pieds dans l'eau
sur le sable d'Essaouira
et ne regarde que la mer, la plage est vide
la main ! ou est la main !?

Vivre la vie tout autrement
même s'il est des lendemains qui poussent
à ne pas se lever du lit
à ne pas ouvrir les volets
à regarder d'ou vient la peine
à ne rien faire de raisonnable.
J'ai une marque elle est profonde
chagrin immense qui gâche tout
qui floute autour tout ce qui bouge
entouré papier calque, quelqu'un à droite ?
et ce baiser qui l'a posé ? qui m'a frolé ?
je pensais avoir entendu des mots !
des mots d'amour ?
et dans le lit que reste t'il de place ?
et dans tout ça ou se trouve la mienne ?

Vivre la vie tout autrement
une fois l'équation posée
se foutre un peu des inconnues
quand l'oeil au noir s'est habitué
il doit repérer la sortie facile-à-l'aise
C avec elle qu'il reprendra la route
mais C tout seul qu'il sortira des ruines
pffff était trop grande la construction avant le tremblement.






samedi 16 mai 2009

La bascule des sentiments

Emporté par le poids,
chargé de liens,
tout doucement m'enfonce.
Sur le côté poussent des ronces
mais s'accrocher ne sert à rien
pas de racines rien ne résiste.
Plaisir malsain de se sentir happé baigné de boue.
Convenons en, mettre le casque et s'attacher ne résoud rien
quand se délite et s'effiloche ainsi le coeur, comprendre
qu'il est venu le temps, c'est le moment
de procéder à la bascule
à la bascule des sentiments.

lundi 11 mai 2009

Un goût, des goûts


Goût sur la langue sel de sa peau
Goût en mémoire calé en fond d'écran
Partout ou la main passe se presseront les lèvres
Un goût, des goûts, plus rien de dégoutant
Sitôt les yeux fermés plaisir ruisselle
Un goût des goûts tout est à l'avenant
Lentement le désir porte mon envie d'elle

Un goût, des goûts plaisirs multiples
tout à l'envie toucher goûter sentir
féminin singulier combinaisons plurielles
aller jusqu'à pleurer au moment d'en mourir
Un goût, des goûts s'abandonner renaître
Si au matin pétales s'ouvrent encore
Si source coule claire et confusions s'éloignent
Si se défont les sangles et pouvons reprendre la marche
Partons pour retrouver le goût.
Un goût, des goûts, sur la route il est tous les goûts
Chacun se goûte les bras toujours s'enlassent
Et au final on ne retiens qu'un geste, qui reste
un mot, le seul...
Tiens j'ai encore faim ce soir! Je t'attends et je goûte à tout.

samedi 9 mai 2009

L'amour ou l'amor(t) ?


De belles prunes sur mon prunier
le chien abois
et si les prunes sont si belles
c'est que l'amour est dans le bois.
Mais si l'amour est dans le bois
allons allons dis moi pourquoi
le chien abois ?
De beaux légumes dans mon jardin
l'oiseau se tait
si les légumes sont si beaux
c'est que l'amour saute la haie.
Mais si l'amour saute la haie
allons allons dis moi pourquoi
l'oiseau se tait ?
De belles filles prés des fontaines
l'eau est si trouble
et si les filles sont si belles
c'est que l'amour vient ventre à terre.
Mais si l'amour vient ventre à terre
allons allons dis moi pourquoi
l'eau est si trouble ?
Un beau chemin sous mes semelles
tout est si sombre
et si le chemin est si beau
c'est que l'amour est dans mon ombre.
Mais si l'amour est dans ton ombre
allons allons dis moi pourquoi
tout est si sombre ?
.
.
.
.
l'amour est il un leurre et la mort est elle une délivrance ?

samedi 2 mai 2009

mercredi 29 avril 2009

Comme une envie

Il y a dans l'air comme une envie
et sur la peau et dans les gestes
et dans les yeux et dans les mots .
Il est un besoin de soigner la plaie
de se poser et de tendre les mains ouvertes.
Pause caresses
prêt à sertir
l'un aprés l'autre tous les jalons.
Pause sur sable chaud
à protéger la peau
souffler balayer de la main silice .
Pause en plein champ
portières ouvertes
à retrouver l'odeur sucrée salée du manque .
Pause en vol suspendu
faire durer plaisir sourire et rires
chercher le naturel et s'y tenir.

Il y a dans l'air comme une attente
à partir ballader la nuit
à se coucher sous les feuillages
à déjeuner pieds nus sur la terrasse
il y a dans l'air du temps à perdre
... et du plaisir à retrouver.

vendredi 24 avril 2009

Sans l'élastique

Musicien
ébéniste
architecte maçon
cinéaste
voyageur sans mémoire
père mari amant
souffleur de verre
artiste peintre
écrivain.
Sans visage et sans peau
invisible
assis dans l'ombre
caché dans un grenier
jamais sur la photo
sans voix respiration bloquée
coeur arrêté.
Incontrolable
insatisfait chronique
charmeur
bien fait mais trop petit
attentionné
narcissique
égoiste
bien trop indépendant
moqueur.
Ce que l'on est , ce que l'on est pas
ce que l'on fait, écrit ou dit
et nos désirs et nos passions
nos joies nos peines
et ce besoin de se sentir aimé
et cette envie de partager
et ces larmes encore à couler
et ces drames à venir
et cette main si chaude
et cette peau touchée hier
et ces cheveux et le sommeil qui ne vient pas
et sur l'épaule ce baiser si discret
et ce qui a été
et ce besoin d'y croire encore
vivre dans les nuages
préparer des projets
je veux un saut à l'élastique
je veux plonger dans l'eau
je veux courir sur les rochers
dans les bois chercher des chataignes
je veux dormir sur une plage
je veux une main sur le cou
je veux nu sur le sable chaud
des mots
et du soleil
et le saut sera beau


(et l'élastique !!! Flute , j'ai oublié l'élastique !)

dimanche 19 avril 2009

Poison


Compressé compressé
presse en pression tension extrème
de tout le jus qui sortira
conserve juste, juste une goutte
goutte de moi à étaler
extrait sur peau à protéger
écran total sur l'étiquette
pénètrera en profondeur
diffusera poison potion
et ton affaire est faite
et ma défaite déboule en toi.
Scène de crime, coupable en concentré
traces laissées à profusion
introuvable on ne pense pas
à me chercher dans la victime
ne servait donc à rien
la méfiance des mots écrits
c'est l'épiderme qui me conduit au coeur


(et c'est là que j'ai vu que le coeur n'a pas de raison)

jeudi 16 avril 2009

... (elle)

Et j'ai trouvé ma route
et j'ai croisé sur cette route
une fois, une seule fois
jeté armes et bagages
et entassé sur le bûcher
fierté, courage
et allumé le feu qui se verra de loin
et attisé les flammes déjà brulent mes mains
et de mes mains noircies signé l'engagement
celui qui compte il n'y en aura qu'un
et j'ai dormi les yeux ouverts peur de ces rêves
et je me suis levé j'attentais qu'on me dise
"je t'ai senti partir reste donc là
la construction se fait aussi la nuit
ciment parpaing nous sommes
érigeons sur le lit, la tour
et porte moi à l'intèrieur je ne veux pas toucher les murs
jusqu'à la chambre et... parles moi !"
J'en ai cherché pesé lancé des mots
ils s'écoulent en flots de ma bouche à tes lèvres
-pourquoi tu ris ? (elle)
-je ris parce que je t'aime, l'amour ne me fait pas pleurer (lui)
-mais toi aussi tu m'as manqué ! (elle)
-je sais j'ai perçu du chagrin pour deux (lui)
-alors, et cette route, tu la prends avec moi ? (lui)
- ... (elle)


Elle ne sera pas droite mais elle sera large, et éclairée.

vendredi 10 avril 2009

Blague à part

Rien n'est plus personnel pour moi que ce Blog. Ne parle de pas grand chose pourtant, ne parle que d'amours, plaisirs et mals d'amours.
Entends tu ça ? Ne parle que d'amour !

Julien Clerc - Ce n'est rien

lundi 6 avril 2009

Fil effilé de soi


Fil attaché sur le côté
fil effiloché fil usé
découvre un peu de peau
un peu plus haut.
Fil à la patte
comme une entrave
fil dévoué, électrifié
à bien délimiter les sites.
Fil dont le noeud défait
nous précipite dans la fuite
fil qui entraine nos pensées
à s'épancher le long de routes
infréquentables.
Fil en aiguille qui te transperce
cousue sur peau diaphane
poupée blessée au fil d'Ariane
qui nous relie.
Fil arraché a contrarié le coeur
percé d'accros
s'écoule doucement la laine
quand tapis sera prêt
m'y laisserai tomber.







à soupeser la trame...


à déchirer tissus et toiles...


à réveler une ossature...


surtout point de suture...


mais une robe... une robe de bure.