lundi 17 août 2009

Babel


Je n'ai rien regardé
je n'ai fait que rouler
perdu dans mes pensées
quelque part en apnée

S'écoule doucement
le suc, l'essence
se vide lentement
d'essentiel et de sens

Des étoiles en plein jour
ébloui pour toujours
accident de parcours
j'en reste aveugle et sourd

S'écoulent doucement
les souvenirs la peine
se vident lentement
amour et haine

Condamné à trembler
sur le mur appuyé
finir agenouillé
je n'ai rien à pleurer

S'écoule doucement
le coeur d'entre les cils
s'enroule lentement
le fil

S'écoule doucement
et le sucre et le sel
s'écroule lentement
Babel

7 commentaires:

  1. Se vider doucement jusqu'à toucher le fond pour pouvoir se remplir à nouveau et redécouvrir les étoiles en pein jour...
    Bises à toi sur ta tour de Babel

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  2. Éviter à tout prix que le fil ne serre l'essence de nous, n'avoir rien à pleurer et s'étonner d'être encore là !
    Ce que tu suggères est insupportable et beau. Je dirais j'adore, si ça ne me faisais pas autant souffrir.

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  3. La rivière a coulé et myel est passée , je fais des bises

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  4. Et voulà encore les mots qui pèsent. Je viens et à chaque fois je suis touchée. Bravo et merci S

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  5. Vivre sa peine jusqu'au bout en sachant qu'un jour elle nous quittera.
    Bise à toi toutaubord.

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  6. et si tu sortais de ta tour de Babel ? Dehors il y a d'autres couleurs d'autres petits bonheurs à attraper...bizz à toi

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  7. Ouff... ton texte semble avoir été pris dans mon esprit....

    Merci de tes mots...
    -xxx-

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