mercredi 21 janvier 2009

Je dis je sais


je dis je fais je te regarde et je m'approche
je touche et si ma main remonte
dans tes cheveux
c'est que le noir m'attire.
Je dis je fais je te regarde et j'imagine
que sur ta route peau de soie
les voyages seront tragiques
sans assistance et sans retour.
je dis je fais j'y laisserai sans doute
le peu de raison qu'il me reste
et porterai plus haut encore
les fils d'émois que patiemment je tisse.
Je dis je fais tout ça en navigant
sur tes courants épidermiques
bien loin des routes acceptées
candidat unique au naufrage.

...bon sang, mais qu'est ce que l'aventure est belle !

je dis je sais... que tu n'es pas à raisonner, qu'il n'y a rien à perdre à se laisser glisser sans décider du cap.
Je dis je sais... que l'eau est claire, et chaude, que dans la poche tout est filtré, que l'on sait dèjà tout puisqu'au final il ne restera rien. Alors il n'y a plus rien à dire, il n'y a qu'à laisser dire et laisser faire.

17 commentaires:

  1. Naufragé volontaire... accroché à la bouée de l'écriture.

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  2. Et que démarre le voyage. Bises S

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  3. La raison résonne sur tes lettres comme une cloche tintinnabule aux creux des oreilles ... C'est une pure merveille ... :o)

    Douce soirée ...

    Bises ...

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  4. Je suis conquise mais comme j'étais déjà acquise...

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  5. Petit à petit ses mots la découvrent et elle sera bientôt elle aussi presqu'une amie.

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  6. sérénité et passion peuvent elles aller de pair? réponse dans votre poème, le vers libre s'y trouve bien nommé.

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  7. Magnifique.... Et tellement vrai, quelle magie de pouvoir mettre des mots sur des choses aussi émotives... Merci.

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  8. J'ai vu ton commentaire disant que tu ne pouvais plus accéder à mon blog ... sniff ... Tu n'es pas le seul et j'avoue que je ne sais pas comment faire ...
    Douce soirée ...

    Bises ...

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  9. Il y a des mots pour tout, les votre deviennent essentiels. Bises Val

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  10. Je dis j'essaie de bien suivre son pas ses jambes en point de mire,aucun soucis je ne la perdrai pas de vue et la distance d'insécurité je maintiendrai

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  11. naufrage... comme nous l'aimons celui qui nous mène au pays de l'autre... en nous.

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  12. vive les naufrages du coeur !

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  13. Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut alors prendre un voilier : le cap (le foc bordé à bord et la barre dessous) qui le soumet à la dérive du vent et de la mer ou la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévus, imposée par les compagnies de transports maritime.
    ... Vous connaissez sans doute un voilier nommé « désir ».
    H.Laborit

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  14. Voici ce que j'ai écrit récemment sur mon blog :
    "On n'empêche pas plus la pensée de revenir à une idée que la mer de revenir à un rivage. Pour le matelot, cela s'appelle la marée ; pour le coupable, cela s'appelle le remords. Dieu soulève l'âme comme l'océan."
    Tu vois...
    Amitiés Toutaubord...

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  15. Petit passage entre deux eaux , ancre posée ... Tes mots ne risquent pas de s'y noyer ...

    Douce soirée ...

    Amitiés...

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