lundi 1 avril 2013

Un feu

Pose tes lèvres j'ai besoin d'aide
souffle sur moi  j'ai froid
j'ai bien senti la déferlante
remonte moi bon sang ! arrache moi aux cendres
cachè en profondeur dans les ténèbres !
drôle de jour que ce 24 Mars
je me décomposais quand il vivait
je revivrai

A padre

Tout ce qui se fait se paie
rien ne se perd
j'ai même gardé la facture si d'aventure
de mon pied
je révélais ton ossature
alors entre tes dents
je glisserai la note


4 commentaires:

  1. J'ai lu hier et je trouve vos mots douloureusement terrifiants...
    Très cordialement.
    Elouise

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  2. Eh oui, j'ai appris le décés de mon père qui avait disparu de nos vies depuis 35 ans.Je pensais ne rien ressentir et puis...

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  3. "Douloureusement terrifiant" est juste car vos maux sont ceux de l'enfant...que vous dites adulte ! il n'est jamais trop tard pour dire ces maux là, douloureusement terrifiants des dégats collatéraux que nous commetons tous en faisant des choix ou des non-choix aussi.

    Il y a quelques années, j'ai entretenu une correpondance électronique avec ma cousine : je connaissais son existence cachée, invisible, mais évidente dans l'album de famille et aussi par une lettre de mon père à notre grand-mère au sujet des histoires d'amour de son frère (et donc de cette cousine-fantome) : point de photo d'elle, point de prénom !

    Les mots que vous écrivez auraient pu être les siens.

    Notre rencontre virtuelle se fit par l'intérmédiaire d'une soeur à elle (demi-soeur dit-on mais je trouve ça moche, on ne peut pas être quelqu'un à moitié) qui prit contact avec moi se faisant passer pour elle afin de régler la question : qui était ce type qui l'avait laissé pour compte ! J'ajouterai qui était cette famille, cette grande mère, cet oncle qui l'avait laissé pour compte...C'est donc moi qui lui répondit et fournit photos et anedoctes du passé de cette histoire dont elle avait été exclue.

    J'ai été stupéfaite de réaliser que l'un de ses fils était le portrait craché de son "père" ; elle me répondit "géniteur" ! Elle avait raison.

    Parallèlement, j'ai constaté que mes cousines-"officielles" laissaient des traces sur internet : inscription en live sur des sites tels que "copains d'avant" ou de généalogie !??? Pour la petite histoire, nous sommes peu sur terre à porter le même patronyme...Bref ! tout le monde s'affichant (se reniflant sur le net).

    Votre billet me fait songer au grand soir, celui ou mon oncle s'éteindra... Lorsque j'avais raconté cette situation à ma mère, elle m'avait dit que je jouais avec le feu, que cela ne me regardait pas et que si j'avais quelque estime pour ma tante, il fallait m'écarter. C'est ce que j'ai fait rappelant à ma cousine-fantome la difficulté : que mon oncle (son géniteur) était inscrit dans mon histoire à moi, qu'il m'était difficile d'être un passeur, un pont entre passé, présent et avenir de son histoire familiale.

    Selon vous, à échéance, que devrais-je faire et auprès de qui ? Voilà la question que soulève votre texte... Ce soir, j'aimerai bien être exonérée quitte à me trouver làche, d'avoir à dire des "maux" qui ne sont pas de mon fait !

    Elouise

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  4. Il faut faire ce que le coeur dicte.Je n'ai jamais fait la démarche de recontacter mon père , alors que j'en avais envie,et maintenant qu'il est mort...
    On se fout des convenances . th

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