mercredi 12 mai 2010

Sans les mains


A travailler, si je veux bien,
je veux travailler par plaisir
et si mes plaisirs font désordre
tout rangement n'est pas de mise
A m'exprimer, si je veux bien,
je veux m'exprimer par envie
et si mes envies font désordre
en désordre je reste en vie

Sans les mains je l'aurai touchée
sans les yeux bien trop regardée
sans m'arrêter l'ai lu
en diagonale l'ai parcourue
par des chemins tordus
des idées farfelues
par un bout ou par l'autre
pris par l'angoisse ou par la fièvre
dans l'urgence, dans l'attente
toujours avec passion
et la tête empoisonnée
se serait laissée emporter
vapeurs acides du bonheur
en appui sur des murs fragiles
et toutes ces couleurs posées
par mes doigts tirées de mon âme
ne seraient pas si pour paraître
je m'étais glissé dans ce moule
à briser.

Sans les mains et sans les yeux
juste sentie juste imaginée
doucement me serai collé
millimètres de sa chaleur
millimètres de son odeur
toujours plus prés jusqu'à y croire
une fable une belle histoire
ils se sont croisés sur la route
y'a une route
on y croit qu'est ce que ça coute ?

5 commentaires:

  1. Bien sur que l'on y croit, je suis un peu comme toi, je crois à tout et à rien, j'avance. Bises (elle se passe bieb cette Fèria de Nîmes ?)

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  2. Même dans le désordre, le tiercé est bien souvent gagnant,le duo parfait.En toute innocence, fille du feu,en train de renaître de ses cendres.

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  3. Dans les cendres c'est le mot, bises

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  4. Admirateur de Manset, je le sais, la même route un peu à part une route personnelle et admirable, bises
    "Y'a une route, on la suit qu'est ce que ça coute"
    S

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  5. Je passe sur la route et j'ai beaucoup aimé tous les écrits lus. Amicalement

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