lundi 17 août 2009

Babel


Je n'ai rien regardé
je n'ai fait que rouler
perdu dans mes pensées
quelque part en apnée

S'écoule doucement
le suc, l'essence
se vide lentement
d'essentiel et de sens

Des étoiles en plein jour
ébloui pour toujours
accident de parcours
j'en reste aveugle et sourd

S'écoulent doucement
les souvenirs la peine
se vident lentement
amour et haine

Condamné à trembler
sur le mur appuyé
finir agenouillé
je n'ai rien à pleurer

S'écoule doucement
le coeur d'entre les cils
s'enroule lentement
le fil

S'écoule doucement
et le sucre et le sel
s'écroule lentement
Babel

vendredi 14 août 2009

Celles...

Des mots encore des mots
je n'y peux rien c'est surement le stylo
qui pleure de trop d'encre
je n'y peux rien les mots sont des salauds
se posent ou bon leur semble
sur cette feuille ainsi.
Iraient tyrans jusqu'a marquer la peau
s'ils le pouvaient
en tatouage sur ton dos.
Des mots il n'y a rien d'autre
et c'est à peine suffisant
pour arrêter le tremblement
la main à tellement peur
des mots à venir pour la suite.

En tout cas ceux là resteront, je vais, moi, les écrire partout.


Je vais m'échouer sur le ventre
blanc.
Passer le temps à détourer
grains et volumes.
Je veux aller forcer la porte
sans prévenir et d'une main.
Ensuite et par millions... me perdre en toi.

Je veux un nouveau cri et un cri à nouveau.

... qui manquent

dimanche 2 août 2009

Calvaire


J'ai promené la main sur sa poitrine
j'ai accroché sa bouche.
J'ai prononcé le mot qui effarouche
j'ai entendu le cri.

J'ai retenu le plaisir qui montait
j'ai plongé dans ses yeux.
J'ai préféré ignorer les issues
j'ai mordu dans le sein.

J'ai refusé d'abandonner l'idée
j'ai déployé mes bras.
J'ai lentement ficelé notre amour
j'ai de la chance... elle dort et je l'aime pour deux
C'est épuisant d'aimer pour deux