mardi 2 juin 2009

En friche


Sur le devant, un champ
et sur l'arrière un bois
au milieu une terre en friche.
Rien n'y est prévu , tout y pousse
de l' inutile au superflu.
Lieu de passage sans escale
il ne s'y trouve aucun abri
pas même un arbre ou s'appuyer.
Ne s'y cachent les amoureux
couchés les corps seraient griffés
et les heures sont si semblables
sur une terre dont on se fiche.
Sur le devant , un champ
et sur l'arrière un bois
au milieu une terre sèche.
Ce serai le lieu ou j'habite
pas de clotures pas de portail
un chemin à peine marqué
on ne vient pas vous y chercher.
Allongé paupières mi-closes
au milieu de ce monde en friche
de cette terre dont on se fiche
on peut rêver que tout est beau
entouré de coquelicots
et que déboule le chaos
embarqué en pleine tempête
submergé par ses propres larmes
créer rizière à arpenter pieds nus
pour du plaisir exactement,
condamné à perpétuité
à oublier grotesque et fade
raison jetée en fond de cale.
Enfin pouvons ouvrir les yeux
le corps dévoré de vermine
retrouve à présent son prestige
débarrassé du décorum
c'est un squelette qui se lève
fait un bouquet de fleurs fanées
pour le ficher entre deux côtes
J'ai la médaille et son revers
ainsi vétu je repart à la fête
les mots n'ont qu'a bien se tenir
je n'en ai pas fini...
je recommence

24 commentaires:

  1. J'ai tout lu ces derniers temps mais ne disais rien, voici que la bête est de retour, Bises

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  2. Si l'explosion des mots continue ainsi nous reviendrons divaguer avec vous, et que vive les fous engendrés par des terres en friche. A la prochaine folie . S

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  3. c'est très beau ce que tu écris !
    je me suis imaginée un instant dans ce joli champ

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  4. Je t'aime fort et te suit dans le champ sur le champ. Bises

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  5. Ce qui est frustant avec les coquelicots, c'est qu'ils sont éphémères... Magnifiques et légers dans leurs robes rouges...peu de temps après, ils ressemblent à des réverbères... J'ai rien contre les réverbères, mais bon, c'est plus pareil, ça m'émerveille moins...
    Wè, mon humeur n'est pas glop...
    Mais j'ai entendu le murmure.. et c'est joli...
    Bise du soir...
    Colombine

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  6. Il suffit d'être là au bon moment, ou de prendre le temps de regarder en passant. Pas glop pas glop ton humeur ?! Prend quelques jours et va donc t'allonger au milieu d'un champ. Bises Colombine

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  7. Un endroit ou tout peut redemarrer?
    Jolis mots :)

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  8. l'enfer ou le paradie de la solitude?
    j'ai suivi vos textes.... toujours des mots qui nous parlent..
    une friche pe vite redevnir un champs cutiver il suffit de trouver le bon jardinier...
    A bientôt
    DM

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  9. pas besoin de D-day, pour débarquer dans ce pays-là... il suffit de le découvrir, un jour au détour d'un chemin. Bises aux promeneurs.
    ;-)

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  10. On s'y allongerai, la tête dans les nuages....Bref, un délicieux moment...
    A bientôt

    Christophe

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  11. Vivre chaque jour comme s'il était comme un coquelicot...

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  12. Une renaissance de mots, vivre à plein chaque jour nouveau...
    -xxx-

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  13. Comme c'est beau Thierry!!...Tes mots sont forts et fragiles à la fois, me touchent, me chavirent.

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  14. j'irai bien m'y allonger dans ce champs de coquelicots...et regarder le vent dessiner avec les nuages dans le ciel...jolis maux encore ...biz

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  15. S'allonger, s'étirer dans ce champs et pourquoi ne pas fermer ses yeux un instant pour entendre et sentir cette douce brise qui vous enlace et vous emporte. Se laisser aller pour une fois à découvrir un amour différent.
    Bises.

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  16. Et oui chére anonyme comme tu dis, repartir à la découverte aprés quelques épreuves, mais il y a les enfants, les amis, toi et C et c'est bientôt l'été. Bises

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  17. Alors vive l'été ...............

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  18. soit dit en passant8 juin 2009 à 12:29

    Oh comme j'aime !! Je voit que je ne suis pas le seul

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  19. Et dans le champ les coquelicots
    gardent la trace de ce corps
    Et dans le champs de coquelicots
    brillent deux billes vertes
    Et dans le champ de coquelicots
    sèche la vieille peau
    Ailleurs les yeux bleus
    reflètent un ciel clément
    et se réchauffent les os blancs
    Ailleurs, là où poussent
    des fleurs couleur d'oubli
    la vie, la fête, l'été, l'amour
    peuvent commencer
    C

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  20. Aie, quelqu'un qui me connait bien !
    Le bonheur n'est pas dans le pré mais dans une terre en friche. Bises C

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  21. Rouge passion et vert espoir ... même dans les friches il y a de la vie

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  22. C'est même de la que tout repart! Bise Juillev, va bien ?

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  23. Comme un jardin sans fleur
    Que j’examine, hagard,
    La foule de mes erreurs
    M’afflige, sans crier gare. Où sont les belles couleurs
    Qu’on bénit du regard,
    Lorsque flétrit son cœur,
    Qu’on fuit tout, qu’on s’égare ?
    Il faut donc qu’en moi meurent
    Et que je me sépare
    De ce que furent mes heures
    Pour que d’autres se préparent… Je rêve de jours meilleurs,
    De projets qui réparent,
    Afin que de jeunes fleurs
    Fêtent mes nouveaux départs !
    DI

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  24. l'ephemère, c'est ce qui dure

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