lundi 31 mai 2010

Vu d'en haut, vu d'en bas


Montés, entre les gouttes évaporées, jusqu'aux nuages
dans le silence et dans les brumes s'effraient les anges.
C'est de là haut que se constatent les naufrages
c'est loin de tout que se mesurent les ravages.
Printemps pluvieux dont nous nous souviendrons
chemins boueux et sentiments décomposés
tous les efforts pour avancer au mieux nous blesserons
souillés et fatigués nous voilà enlisés
ainsi toutes traces effacées
et cette idée lancée d'un ailleurs surprenant
nous servira un épilogue désespérant.

La vie est belle les caresses n'engagent en rien .
Sur son coeur je me presse, ses seins sont les plus beaux,
une âme éblouissante qui change tout en or ,
aucun plaquage sur la surface la sincérité s'y expose.
C'est le temps des cerises il faut mordre les fruits
à peine entre les dents la pulpe se répands
la bouche en est friande les insectes butinerons
sur le corps épuisé allongé au soleil taché de suc
ultime choix ultime offrande
un ventre ou festoyer... à coups de langues
une carcasse en devenir
la fin et le début ou du plaisir à accepter... tout simplement

mercredi 26 mai 2010

Cheveux des fous


Cheveux, collés mouillés tout emmélés souillés suintant l'amour.
Battant, sur le sourire, accrochés à la lèvre ouverte offerte.
Cheveux, foncés défaits noués aux doigts et arrimés toujours autour.
Iront, posés coupés, soudés au corps reparti, anéanti livide, inerte.
Gardant, le souvenir de l'éclat des ébats, instants brûlants.
Si courts...si longs... intenséments... uniques

Il n'est de vrai que l'immoralité et l'exception, il n'est de vrai que le toucher, les mots souflés simple caresse. Il n'est de vrai que le partage sans contraintes, que l'impulsion tendresse, que les cheveux défaits et les mains attirées.
Il n'est de vrai que ce qui paraît impossible et fou, il n'est de vivants que les fous

mercredi 12 mai 2010

Sans les mains


A travailler, si je veux bien,
je veux travailler par plaisir
et si mes plaisirs font désordre
tout rangement n'est pas de mise
A m'exprimer, si je veux bien,
je veux m'exprimer par envie
et si mes envies font désordre
en désordre je reste en vie

Sans les mains je l'aurai touchée
sans les yeux bien trop regardée
sans m'arrêter l'ai lu
en diagonale l'ai parcourue
par des chemins tordus
des idées farfelues
par un bout ou par l'autre
pris par l'angoisse ou par la fièvre
dans l'urgence, dans l'attente
toujours avec passion
et la tête empoisonnée
se serait laissée emporter
vapeurs acides du bonheur
en appui sur des murs fragiles
et toutes ces couleurs posées
par mes doigts tirées de mon âme
ne seraient pas si pour paraître
je m'étais glissé dans ce moule
à briser.

Sans les mains et sans les yeux
juste sentie juste imaginée
doucement me serai collé
millimètres de sa chaleur
millimètres de son odeur
toujours plus prés jusqu'à y croire
une fable une belle histoire
ils se sont croisés sur la route
y'a une route
on y croit qu'est ce que ça coute ?

lundi 10 mai 2010

Aprés le poison


Il ne bat plus, rien ne circule
rester debout est un mystère
argument tout trouvé
pour s'exposer à ses griffures
regarde je suis nu, facile
pour mieux sentir l'attaque
voit je vacille, m'effondre
et ce soleil absent
je sent pourtant une chaleur
et c'est ce coeur qui vit tout contre moi
qui me redresse
je ne tomberai plus
j'ai les deux mains saisies
visage sur sa poitrine
la brume s'est levée il était temps
ce temps pourri avait raison de moi