samedi 20 juin 2009

Une souris verte...


Enroulé à la main, lové contre le sein, blotti au creux des reins...
mon sang froid reptilien se nourrit de son feu.
Il faut changer pourtant, abandonner l'abri !
Vider ses poches sur la table
bouts de papiers griffés de mots, monnaie
quitter pantalon et chemise, nu
partir à pieds rien sur le dos
caprice osé, il faut oser s'enfuir dans la rosée
demain la vent, la pluie
et puis la nuit ... s'en fout!
chantera sa chanson:



"Une souris verte
qui courait dans l'herbe
je la matte au fond des yeux
je sais je fais des envieux
ceux là qui me disent
croquer des cerises
brise les banquises
affole la bise... "

A travers champs laisser des traces
du monde partout du monde, même la nuit
et des questions, la peur sur les visages
courir plus vite
le premier arrivé au pont aura la solution
mais là aussi du monde !
le spectacle était il prévu ?
Peut être même des volontaires pour aider à sauter
"j'y étais j'ai touché la bête
méchante et agressive
mais nous étions nombreux sur elle
avons pu la pincer la mordre avant de la jeter
fait moins la fière écrasée sur les pierres
va nous polluer la vue de quelques temps encore
puis vermine saura y faire à dépecer,
alors enfin...nous serons bien,
libres de chercher à nouveau...une autre cible."

Couché, la tête sur le rocher, je dors enfin
je rêve que je cours encore
je pense à Diosamante, la fin de son histoire
Jodorowski, le fou, abhorre le respectable
et c'est trés bien. Cessons de méditer !
Il me reste des choses à faire,
tout à l'envers ce sera mieux et vrai
rentrer dire à C qu'elle me manque
reprendre la mesure
entre un amour qui meurt et un qui nait
préparer la déclaration :
"ma chère C, je remarque que mes tourments
grandissent quand vous vous éloignez!
est-ce donc de l'amour?
je crois."

Humm, encore faudrait il que je puisse
me l'avouer à moi !
Mais qu'il est long! mais qu'il est bête!
Tiens, l'a presque mérité ...
le saut...
du haut du parapet.!!!

jeudi 11 juin 2009

Tétris ou le Bestiaire

Lumière du matin

Lumière su soir

Quelques mots sur la toile, quelques lettres et c'est TOUT.
Recomposer l'inexprimable malgrés le noeud serré
tout en morceaux et s'il ne reste que des restes alors...
il ne reste plus rien . ME voici arrivé au bout ?

Viens marchons un peu !!

Dans ce tapis de feuilles, tout en dessous
glissons nous dans l'humus
cotoyer la vermine qui nettoie tout
charogne et charognards ensembles, le monde entier est là.
Ne MANQUE que l'amour ? Mais non ! Mais non !
Sent ces odeurs, écoute donc ces frottements, c'est ça l'amour!
DEs mouvements sous le draps végétal , un baiser mortel se prépare.
Tu trembles, tu as peur ?
Creuse donc de tes mains terrier, enfonce TOI
mais même ici chasseur par la fumée te sortira
t'exhibera pour exprimer sa haine
tu as vécu tout en dessous bien au dessus de lui
reste donc là, regarde!
le travail ici se termine, nécrophages au repos, bien mérité
les mouvements d'amour s'estompent
la nuit a du tomber, le temps passe si vite...
dés lors qu'on vous abuse.
Sortons, la fête bat son plein
comme il est agréable de promener
tout au milieu de ceux qui tôt ou tard...
finirons sous les feuilles.

mardi 2 juin 2009

En friche


Sur le devant, un champ
et sur l'arrière un bois
au milieu une terre en friche.
Rien n'y est prévu , tout y pousse
de l' inutile au superflu.
Lieu de passage sans escale
il ne s'y trouve aucun abri
pas même un arbre ou s'appuyer.
Ne s'y cachent les amoureux
couchés les corps seraient griffés
et les heures sont si semblables
sur une terre dont on se fiche.
Sur le devant , un champ
et sur l'arrière un bois
au milieu une terre sèche.
Ce serai le lieu ou j'habite
pas de clotures pas de portail
un chemin à peine marqué
on ne vient pas vous y chercher.
Allongé paupières mi-closes
au milieu de ce monde en friche
de cette terre dont on se fiche
on peut rêver que tout est beau
entouré de coquelicots
et que déboule le chaos
embarqué en pleine tempête
submergé par ses propres larmes
créer rizière à arpenter pieds nus
pour du plaisir exactement,
condamné à perpétuité
à oublier grotesque et fade
raison jetée en fond de cale.
Enfin pouvons ouvrir les yeux
le corps dévoré de vermine
retrouve à présent son prestige
débarrassé du décorum
c'est un squelette qui se lève
fait un bouquet de fleurs fanées
pour le ficher entre deux côtes
J'ai la médaille et son revers
ainsi vétu je repart à la fête
les mots n'ont qu'a bien se tenir
je n'en ai pas fini...
je recommence