vendredi 30 janvier 2009

Issu de quoi ?

"Au nom du père, du fils et... de la haine"


J'ai remonté les traces, sur cette route.
Quelqu'un est passé avant moi,
quelqu'un a traversé ces bois.
A bien chercher j'ai retrouvé la flaque,
j'y ai vu mon visage se fondre dans les pas
sous la surface quelques signes et... j'imagine
moment privilégié, geste fugace
poussé un cri peut être, peut être pas
passé sa main dans les cheveux pour signifier la fin ?
debout et rhabillé, courru pour rattraper le temps perdu ?
pas une fuite, juste une envie... pressante...
de construire une vie... en décousu
une de jetée, deux de jetées les dés en sont jetés
et sur la table il ne posera rien,
car il n'a rien .







mercredi 21 janvier 2009

Je dis je sais


je dis je fais je te regarde et je m'approche
je touche et si ma main remonte
dans tes cheveux
c'est que le noir m'attire.
Je dis je fais je te regarde et j'imagine
que sur ta route peau de soie
les voyages seront tragiques
sans assistance et sans retour.
je dis je fais j'y laisserai sans doute
le peu de raison qu'il me reste
et porterai plus haut encore
les fils d'émois que patiemment je tisse.
Je dis je fais tout ça en navigant
sur tes courants épidermiques
bien loin des routes acceptées
candidat unique au naufrage.

...bon sang, mais qu'est ce que l'aventure est belle !

je dis je sais... que tu n'es pas à raisonner, qu'il n'y a rien à perdre à se laisser glisser sans décider du cap.
Je dis je sais... que l'eau est claire, et chaude, que dans la poche tout est filtré, que l'on sait dèjà tout puisqu'au final il ne restera rien. Alors il n'y a plus rien à dire, il n'y a qu'à laisser dire et laisser faire.

dimanche 18 janvier 2009

Onze douze treize... espère

(Photo T. N)


Un deux trois soleil
tiens aujourd'hui il pleut !
j'espère une visite,
J'attends un coup de fil,
j'écris un nouveau texte.
Je regarde dehors, la porte ne s'ouvre pas le téléphone est muet les mots ne viennent pas.
Alors je compte jusqu'a cent et quelque chose va se passer...
.
Quatre cinq six réveil
et c'est dèjà la nuit,
j'espérais une suite,
je prévoyais de nouveaux souvenirs,
j'avais cru voir s'ouvrir la porte.
Je m'étale un peu plus, j'ai de la place, mes textos SOS partis, il est demain.
Alors je cesse de compter... je dors
(et je rêve "le verbe aimer serait il autre chose qu'un verbe usé ?...)

mercredi 7 janvier 2009

noyau de fruit


Je me suis cru perdu, j'avais fui
Je m'étais oublié
trés haut sur une branche
sur un mur sous des feuilles
séché sur une coupe
tombé et roulé sous un meuble
ectoplasme de fruit

Quand des yeux quand des doigts

arraché au buisson
pour porter à la bouche
cajolé à la langue
et la marque des dents
sur ma belle peau ma peau de pêche
dépêche toi de croquer
de croquer, d'y croquer, d'en croquer
le bon morceau
d'en sucer le noyau
à mordiller jusqu'au plaisir
à cracher à nouveau
au centre d'un sillon
et peut être qu'alors
avec tes mains expertes
repoussera et reviendra plus beau le fruit
ne se cachera plus
suscitera les convoitises
mais, confiant
résistera et attendra le bon moment
se laissera tomber sur toi
bien mûr éclatera et laissera couler
entre tes lèvres
le meilleur des desserts
(et rien n'est anodin et si je coule en toi j'y laisserai des traces et cette trace, nous lui donnerions un prénom, un prénom féminin, genre un prénom à répéter souvent)

vendredi 2 janvier 2009

Sous sommeil


Dans mes bras endormie
en frissons maintenue
sous sommeil.

Ses armes en bord de lit
marquent le risque aigu
de l'éveil.

Sa peau terre Adélie
se laisse visiter toute
aux doigts, à l'oeil.

Son ventre Amazonie
entrainera la main chaloupe
au seuil.

Et... si s'élève le cri
pour souligner l'effet
devra se gémir muet... car...

Je n'admet aucun bruit... quand mon indienne dort.