jeudi 30 octobre 2008

Ajustés


Allongé sur le lit les yeux fermés
sur l'épaule appuyé à visiter sa peau
bridée réalité, attelé à nourrir...
L'envie.

Inculte j'apprends tout.
Essai de lire sur ses lignes.
En plein coeur du désir irai poser le doigt,
pour le plaisir à voyager sur une terre en feu.
Consumé consommé volontaire
déjà parti volute au dessus de la braise,
accompagnant le cri d'un même cri
retomberai cascade à reprendre le cours
que l'attrait à nouveau perturbera.

Noyé dans les cheveux, aveugle
caché sous l'épiderme papier de soie
calé Tétris, que les pièces s'ajustent
que les bas et les hauts noués
cessent le jeu pour une guerre enfin...
A l'amour, à l'envol.
.
.
.
de T à T

samedi 25 octobre 2008

... et soleil

Photo Thierry N

Reflets dans la fontaine, découverte lors d'une ballade entre amis à Barre des Cevennes. Aprés avoir passé un porche, la voilà qui s'exprime. Tout le monde attiré autour à regarder l'eau fraiche et claire. C'est tout simple la beauté, c'est surprenant et rassurant à la fois car elle peut se cacher partout et deviens accessible à tous pourvu qu'on s'aventure un peu à quitter nos écrans des yeux. C'est trés compliqué la beauté car elle n'est jamais partagée à l'identique, chacun selon sa vue, son coeur, ses sentiments. C'est trés inquiétant la beauté, ça deviens rare, ou hors de prix ou protégé par une alarme par des flics ou déjà acheté et mis sous clef parce que payé trés cher... Au final la beauté , si on la trouve, il ne faut surtout pas la montrer du doigt, l'embrasser en public, parler d'elle , il faut juste lui dire , à elle... Je te trouve trés belle... je t'aime.

Je te trouve trés belle... je t'aime. (mais chutt! je ne vous ai rien dit, c'est à elle que je parle)

mercredi 22 octobre 2008

Il pleut


Suivi les pas du loup, un ange à mes côtés.
Toujours en suspension, légère feuille en ascension,
entre les gouttes.
Tiens! il pleut? et rien ne nous dérange.
Sa peau, tout doucement à ciselé le lien
et l'envie contenue entre nos doigts s'écoule.
Emporté par la pluie le philtre se répand
marquant la route.

C'est un chemin qui se verra de loin.

dimanche 19 octobre 2008

Jus de raisin

(photo Chelsy N)

J'avais mis ma main sur la sienne,
l'a gardée, amené ses lèvres à mes lèvres.
S'était dit pas possible autant de fièvre,
l'incendie a bien pris, rien ne l'arrête.
Une coupe de fruits, couleurs mélées.
Mon oeil vert son oeil nuit, jamais quittés
tout emmélés nous laissons emporter
dans le grand lit aux tentures conte de fées
.
.
A Tétris


mercredi 15 octobre 2008

Et maintenant, peut être...

(Photo TN)

Et maintenant que tout est fait, défait, faut il aller plus loin ?
Laisser le besoin de sombrer mener le pas ?
Peut être une porte à fermer, des traces à effacer, lumière à tempérer... jusqu'a éteindre tout ?
Et maintenant que tout est nuit,couleur d'oubli, faut il creuser au plus profond ?
Laisser la raison s'égarer mettre le feu au pont ?
Peut être une chance à ne pas saisir, une occasion à négliger, un but à oublier...jusqu'a douter de tout?
Et maintenant que tout est neuf , que tout reprend sa place, faut il bien verrouiller la nasse?
Laisser le sommeil se charger de tout, attendre le réveil ?
Peut être se jeter tête baissée, jusqu'a briser le mur chargé culpabilité ?
Peut être écrire un mot directement au front ?
Peut être aller à pied et le porter à lire ?
Peut être s'assoir en face et parler ?
Peut être poser la main et attendre ?
Que la lecture terminée, que le regard saisi, que le sourire... et le reste ne se raconte pas!!!


(de toute façon le loup ne laisserai entrer personne)

Peut être à tout refaire, tout refaire à l'envers ,
Passer le temps à le bouffer,
rester en veille à bruler les deux bouts ,
méconnaissable et méprisable, à cacher les accés trop perso.
Ne laisser que l'armure enveloppe présenter le moins beau.
Puis comme Valentine se cacher sous la table, s'enfoncer dans le sable...
(dis! Valentine, est ce que l'envie reviens un jour d'intégrer à nouveau la partie... perdue d'avance)



vendredi 10 octobre 2008

Protègez nous ! Merci. De rien


La nouvelle est tombée ce matin, brutale, tragique: Le fil a enfin cassé !!
Le funambule, pendu au bout attend la chute !
Les observateurs, les curieux, accourus sur place, sont dubitatifs: L'homme prêt à choir a le sourire !! si si, le fait est confirmé par les images. Tel un simple d'esprit, inconscient du risque encouru et de l'irrémédiable conclusion à sa situation infernale, le pantin se gausse.
Dans le public incrédule les paris sont ouverts, va t'il tomber, et quand ? Va t'il pleurer enfin, crier, supplier, s'excuser, reconnaître ses torts, mendier de l'aide ?
Non, rien de tout ça pour l'instant, rien de normal.
Il se balance en riant et petit à petit les curieux quittent la scène, rentrent chez eux pour se lamenter, gémir, prier peut-être ? :
"Mon Dieu, sauvez nos âmes curieuses et saines, soumises et propres. Souflez le feu, noyez la braise. Triez déchets et loqueteux, marquez difformités et pitreries du signe. Sanglez les fous brisez la rage. Mon Dieu, liez nos vies et nos destins suivant le fil, bien droit, que vous menez.Protégez nous de l'inconnu, des joies douteuses du plaisir partagé, de l'amour. Lâchez les funambules hilares, enfermez les chiens noirs, montez des piloris, érigez des potences! Châtiez en votre nom, pour notre compte, il n'est de vrai que la normalité! "


Pourtant
Il n'est de vrai que l'immoralité et l'exception, il n'est de vrai que le toucher, que la caresse et que le mot soufflé. Il n'est de vrai que le partage sans contraintes, que l'impulsion tendresse, que les cheveux défaits, que les mains attirées. Il n'est de vrai que ce qui parait impossible et fou, il n'est de vivant que les fous.

vendredi 3 octobre 2008

Cheveux collés

Cheveux, collés mouillés tout emmélés souillés suintant l'amour.
Battant, sur le sourire accrochés à la lèvre ouverte offerte.
Cheveux, foncés défaits noués aux doigts arrimés toujours autour.
Iront, posés coupés, soudés au corps reparti, anéanti livide, inerte
Gardant , le souvenir des ébats de l'éclat du moment de l'instant
...si court...si long...intensément...unique